Les négociations du Brexit semblent être entrées dans une phase finale dimanche matin. Mais les divergences persistent et il n’est vraiment pas certain qu’un accord soit trouvé cette semaine.
Boris Johnson s’est toujours dit prêt pour un no-deal. La perspective que le Royaume-Uni sorte de l’Union Européenne (UE) sans accord n’a jamais été aussi proche. En effet, ces derniers jours ont été riches en rebondissements dans les coulisses du Brexit. Le 1er janvier, quoi qu’il advienne, les îles britanniques seront écartées de l’Union. Cela ne laisse donc que trois semaines pour trouver un terrain d’entente quant aux modalités de cette sortie.
Afin que l’accord sur le Brexit puisse être entériné, les Parlements des 28 Etats doivent le ratifier, une fois que l’UE et le gouvernement britannique se seront mis d’accord. Il ne reste donc que trois semaines pour que le Royaume-Uni puisse sortir avec un agrément. Un timing serré, d’autant plus que les divergences demeurent.
Le sujet de la pêche coince toujours : les pays européens, la France en tête, souhaitent notamment avoir accès aux eaux britanniques. Mais d’autres problématiques sont apparues récemment. En effet, l’UE est prête à laisser le Royaume-Uni accéder au marché unique sans quotas ni droits de douane. Mais en échange, l’Union veut s’assurer que les entreprises britanniques ne feront pas preuve de concurrence déloyale. Pour ce faire, elle souhaite que l’accord soumette les îles aux mêmes règles que ses concurrents européens en matière de subventions aux entreprises et de droit du travail. Un point que le gouvernement de Boris Johnson ne semble pas prêt d’accepter.
Des différends subsistent aussi sur les modalités de mise en œuvre de l’accord et sur la résolution des éventuels conflits qui pourraient en découler.
Ainsi, la France s’est dite, la semaine dernière, prête à apposer son veto si le deal ne respectait pas ses attentes. Plusieurs Etats-membres pensent que l’UE devrait se tenir prête à un no-deal. En effet, Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit pour l’Union, a déjà accordé plusieurs concessions aux britanniques notamment sur les arrangements douaniers. Ce serait donc au tour de Boris Johnson de lâcher du lest.
Dimanche, la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre britannique ont entamé 48h de discussion. Alors, saurons-nous ce soir si le Brexit se fera avec ou sans deal ?
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